Skip links

Besançon : un visa européen pour AFUludine, une startup innovante.

Paru le 11/12/2018 dans L’EST RÉPUBLICAIN

Un lubrifiant 100 % français garanti sans huile ni additifs, neutre pour l’environnement, permettant d’éviter la phase de dégraissage gourmande en eau et coûteuse en traitement des rejets. L’innovation portée par la start-up bisontine AFULudine, issue des laboratoires Femto et Utinam de l’université de Franche-Comté, se développe et forge sa notoriété depuis 2016. Sacrée à l’époque Grand prix national des technologies transférées de la recherche, elle vient de décrocher, mi-novembre à Vienne, le titre de vice-championne d’Europe de l’éco-innovation dans la catégorie produits et services. Une référence qui pourrait s’apparenter à un visa sur sa carte de visite : « C’est une reconnaissance qui tombe bien car nous sommes en pleine réflexion sur l’opportunité de partir à l’international » apprécie Fabrice Lallemand, le président fondateur de la société. « Une levée de fonds est en cours pour réunir entre 1,5 et 2 millions d’euros. On se projetait sur 2021 mais on va peut-être en profiter pour répondre un peu plus tôt aux demandes des distributeurs qui se manifestent déjà sur le marché européen ».

La montée en gammes
Son alternative aux lubrifiants traditionnels, sous la gamme AFU pour les industriels, est déjà commercialisée depuis septembre 2016 en partenariat avec le distributeur Orosolv à Oyonnax (Ain) : « Nous comptons plus de cent clients dans toute la France ».

Au premier trimestre 2019, l’entreprise se prépare au lancement d’une offre de produits à vocation « artisanale » adaptée aux professions (agriculture, coiffure…) comme aux loisirs (chasse, pêche) et au sport dont la compétition de haut niveau (cyclisme). Pour la consommation grand public, le passage à l’année 2019 sera aussi celui de la mise en rayons, sous la marque Onyx Bricolage, des « nettoyant dégraissant » et « lubrifiant multi-usages » formulés par AFULudine.

Avant de tourner la page vers ces nouveaux horizons, l’entreprise devrait déménager fin décembre. Elle va quitter ses locaux de l’IUT de Besançon, devenus trop étroits, et poursuivre son développement à Dole, où toutes les conditions sont réunies pour accompagner sa croissance : « Nous allons disposer de 600 m² d’ateliers et bureaux avec des possibilités d’extension si besoin. Une fois installés, nous pensons passer de neuf à quinze salariés ».

Jean-Pierre MULOT